Publié le 7 avril 2021
La situation sanitaire, comme ses effets économiques et sociaux, sont brutaux et marqués par l’incertitude, tout comme leurs impacts sur les territoires. Cette 2e note de la Fédération des Agences d’urbanisme et de développement de Bretagne a vocation à mesurer les effets de cette crise et les disparités infrarégionales.
Une baisse de l’emploi salarié qui s’atténue entre le 1er et le 3e trimestre 2020
Au 3ème trimestre 2020, les effets de la crise sanitaire et du confinement continuent d’affecter l’économie bretonne. La baisse de l’emploi salarié privé (en données CVS), qui a atteint -2,9 % au terme du 1er semestre comparativement à fin 2019, est toutefois sensiblement plus faible fin septembre (-1 %). Sans parler de rebond, il semble bien que la fin du confinement et les aides aux acteurs économiques aient permis de limiter de façon significative les impacts de la crise sanitaire sur l’emploi salarié privé en Bretagne. Toutefois, si la baisse de l’emploi reste contenue, notamment grâce au dispositif d’activité partielle, cela ne reflète pas la baisse d’activité subie par l’économie bretonne.
Entre septembre 2019 et 2020, l’emploi salarié reste stable en Bretagne
L’exploitation de données brutes permet non seulement de mesurer des évolutions sur un an mais également de bénéficier d’un niveau de détail plus important et d’effectuer des comparaisons avec la période d’avant crise sanitaire. Cette comparaison comporte des périodes très différentes : sans et avec la crise sanitaire. Entre septembre 2019 et 2020, le nombre d’emplois salariés privés a baissé de -0,3 % en Bretagne (2 842 emplois perdus). Cette quasi stabilité masque toutefois des disparités temporelles, sectorielles et territoriales. Si la conjoncture économique bretonne s’est avérée très porteuse entre 2015 et 2019, le premier confinement a stoppé brusquement cette phase de croissance et plusieurs indicateurs sont passés au rouge. Au niveau national, le Produit intérieur brut (PIB) a chuté de -8,3 % sur l’année 2020 avec un fort rebond de +18,5 % entre les 2ème et 3ème trimestres (source : INSEE). Certes, la dégradation de la situation est moindre en Bretagne qu’à l’échelle nationale, notamment en matière sanitaire, mais l’ampleur de la crise et la radicalité des mesures rendent difficile l’analyse des effets sur la structure économique des territoires bretons.
Des situations très différentes d’une zone d’emploi à l’autre
Sur les 18 zones d’emploi bretonnes (périmètres 2010), 16 subissent une évolution négative de l’emploi sur un an (entre septembre 2019 et 2020). Les plus fortes baisses concernent les ZE de Fougères (-3,1 %), Vitré (-2,3 %), Lannion (-1,9 %), Redon (-1,9 %) et Pontivy (-1,4 %), baisses généralement plus faibles que celles constatées entre juin 2019 et 2020. Signe de cette amélioration, l’évolution s’avère positive pour Saint-Brieuc (+0,3 %) et Lorient (+0,3 %).