Publié le 23 avril 2024
une édition marquée par la crise du logement
Un contexte national de crise du logement qui n’épargne pas la Cornouaille
Face à une crise du logement sans précédent dont la presse nationale se fait l’écho très régulièrement, et qui n’épargne pas la Cornouaille, l’édition 2023 de l’observatoire prend une dimension particulière. Il donne des clefs pour décrypter les ressorts de la crise et identifier les leviers d’actions pour débloquer les parcours résidentiels.
Une conjonction de facteurs explique cette crise. Les raisons du blocage sont nombreuses et systémiques :
- Un emballement de la demande post-covid lié à :
- L’attractivité du territoire (économique, touristique) et de son cadre de vie
- Des prix encore accessibles
- Une dégradation forte des conditions de production et de financement du logement et notamment :
- Des taux d’emprunt en forte hausse qui impactent lourdement les ménages
- Une inflation des coûts de construction qui freinent les opérateurs, couplée à une pénurie de main d’œuvre
- Une augmentation des prix de l’énergie
- Une augmentation du taux du livret A qui pénalise le logement social
- Un cadre juridique exigeant
- Un impératif et des obligations de performance énergétique (interdiction de louer les passoires thermiques)
- Une raréfaction du foncier avec la nécessaire sobriété foncière dans la perspective du zéro artificialisation nette (ZAN)
- Une pénurie d’offres dans les parcs locatifs (par lesquels débute le parcours résidentiel et qui accueille aussi les nouveaux arrivants, les ménages qui se séparent, etc.) avec :
- Un parc locatif structurellement restreint (17 % contre 26 % à l’échelle nationale)
- Une captation grandissante du parc locatif privé par les locations saisonnières (+30 % d’annonces depuis 3 ans sur la Cornouaille)
- Un parc social sous tension avec un élargissement du profil des demandeurs, peu de sorties du parc et une augmentation du délai moyen d’attribution (8 mois en 2016 / 12, 5 mois en 2022).
- Une augmentation des résidences secondaires (+470/an entre 2014 et 2020 contre +1 200 pour les résidences principales)
- Une flambée des prix du foncier et des biens qui ne permet pas de libérer des places dans le parc locatif, (entre +23 % et +44 % selon les EPCI pour une maison d’occasion entre 2018-2019 et 2021-2022 – cf. p.14)
De nouvelles thématiques dans l’observatoire
- La consommation foncière et l’habitat
- Une première approche de la densité
- Le phénomène des locations saisonnières