Publié le 28 janvier 2020
Le 19 septembre 2019, le Premier ministre a annoncé l’engagement par le Gouvernement d’un programme d’appui spécifique en faveur de la revitalisation des centres des petites villes, intitulé « Petites villes de demain ». Il s’inscrit dans le cadre de l’agenda rural du gouvernement. Entre 800 et 1 000 communes de moins de 20 000 habitants ayant des « fonctions de centralité » et présentant des signes de « fragilité » pourront ainsi être accompagnées. Ce programme se déploiera à partir de 2020.
Le dispositif « Petites villes de demain » sera le premier porté directement par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, entrée en service au 1er janvier 2020. Ce programme se veut complémentaire du programme « Action cœur de ville » ciblant pour sa part 222 villes moyennes.
Une instruction de madame la Ministre en charge de la cohésion des territoire, Jacqueline GOURAULT, en date du 16 octobre 2019 a été adressée aux Préfets pour identifier :
- Les dispositifs existants et les acteurs locaux déjà engagés sur la revitalisation des petites centralités, en particulier les régions et départements ;
- Les besoins prioritaires et les thématiques sur lesquels l’appui de l’État est particulièrement attendu ;
- Les collectivités qui présentent des caractéristiques de vulnérabilités particulières ;
- Les villes exerçant des fonctions de centralité qui semblent prioritaire d’accompagner dans leurs projets.
Le programme a vocation à accompagner les villes répondant aux critères suivants (notamment indiqués dans l’annexe 2 de l’instruction) :
- Avoir une population de moins de 20 000 habitants ;
- Ne pas bénéficier du programme Actions Cœurs de ville (cibles villes moyennes) ;
- Ne pas faire partie d’un « grand pôle urbain », au sens de l’insee (supérieur à 10 000 emplois) ;
- Exercer des fonctions de centralité avérée ;
- Montrer des facteurs de fragilité multiples (démographiques, économiques et sociaux).
Pour accompagner les Préfets, le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) ont mis en place une méthode permettant d’identifier les communes exerçant des fonctions de centralités. Cette classification en 5 catégories est basée sur le nombre et la nature des équipements dont elles sont dotées. Deux de ces catégories apparaissent comme celles devant être privilégiées en tant que cible du programme, ce qui représente un total de 2 097 communes identifiées.
Le CGET a ensuite analysé la fragilité de ces petites villes au regard des taux d’évolution de population et d’emploi entre 2006 et 2016 et du revenu médian disponible par unité de consommation en 2015. 1 016 petites villes sont apparues comme étant particulièrement fragiles.
Pour aller plus loin :
- Lettre d’engagement en faveur d’une mobilisation collective pour les « Petites villes de demain » ;
- Instruction pour l’élaboration du programme d’appui « Petites villes de demain ».