WEB-SÉRIE SUR L’ÉCOSYSTÈME COMMERCIAL CORNOUAILLAIS #ÉPISODE 3

Les deux premiers épisodes de la web-série consacrée à la description de l’écosystème commercial cornouaillais ont décrit l’armature commerciale cornouaillaise et les enseignes cumulant plus de 500 m² de surfaces de ventes. Ce troisième épisode s’intéresse à l’évolution de l’emploi salarié dans les différents domaines du commerce et des services commerciaux entre 2007 et 2017.

Avertissement : l’analyse de l’écosystème commercial cornouaillais correspond à une photographie de ce secteur entre 2007 et 2017. L’impact de la crise sanitaire due au Covid-19 n’étant pas aujourd’hui connue, cette analyse est susceptible d’évoluer dans les prochains mois.

Une relative stabilité des emplois salariés commerciaux en Cornouaille depuis 10 ans

Entre 2007 et 2017, la Cornouaille connait une faible variation des emplois salariés commerciaux, -0,08 % par an, soit un volume oscillant entre 16 000 et 17 000 emplois. C’est une évolution comparable au Pays de Vannes (-0,03 % par an) et plus positive que celle du Pays de Saint-Brieuc (-0,45 % par an). En revanche, les autres bassins commerciaux des villes moyennes et des métropoles bretonnes connaissent une croissance plus importante de ces emplois salariés : Pays de Saint-Malo et de Nantes (+1,4 % par an), Pays de St-Nazaire (+0,8 % par an), Pays de Rennes et Brest (+0,7 % par an) et Pays de Lorient (+0,45 % par an).

Les emplois de « services commerciaux » en progression, ceux en concurrence avec le numérique en difficulté

Le commerce alimentaire possédant le plus d’emplois salariés en Cornouaille (4 755), est également le secteur qui en crée le plus entre 2007 et 2017 (+271). L’automobile, également dans le top 3 des principaux employeurs (1 790 emplois), est une nouvelle fois à la 3^e place des secteurs créateurs d’emplois (+49). Par ailleurs, le secteur « divers » regroupant beaucoup d’activités de services, d’enseignes de discount non alimentaire et de déstockage connait la 2^e plus forte progression en Cornouaille (+69).

En revanche, la banque, l’assurance et l’immobilier, 2^e secteur le plus important en Cornouaille en terme d’emplois (1 936) est le secteur qui en a détruit le plus (-259). Les autres secteurs subissant une forte concurrence du numérique sont également en difficulté : équipement de la personne (-47), culture, sport et loisirs (-60) et l’équipement de la maison (-181).

Une création d’emplois salariés portée par la réparation automobile, les supermarchés et la restauration rapide

• Le secteur de l’alimentaire est le secteur le plus créateur d’emplois salariés. Toutefois, entre 2007 et 2017, les activités de boulangerie, de commerce de viande (boucherie) et de poissons (poissonnerie) connaissent des difficultés et perdent des emplois. Par ailleurs, au sein des grandes surfaces alimentaires, un antagonisme oppose les supermarchés, qui tous métiers du commerce confondus, sont les 2^e créateurs d’emplois (+157 emplois salariés) et les hypermarchés qui font partie des activités qui détruisent le plus d’emplois (-64).
• Parmi les activités « divers », ce sont les activités commerciales de services à la personne qui créent le plus d’emplois (+73). Les « autres services personnels n.c.a. » recouvrent des activités très variées, hôtesses d’accueil, agences de rencontre, bien être et santé hors conventions médicales, toilettage pour animaux, tatouage, etc.
• Les activités automobiles sont marquées par l’opposition entre l’entretien et la réparation automobile, activité la plus créatrice d’emplois en Cornouaille (+159), toute activités confondues, et la vente automobile qui perd fortement des emplois (-42).
• Le solde positif des emplois salariés dans les activités d’hôtellerie, bar et restauration est principalement dû à la restauration rapide, 3^e activité la plus créatrice d’emplois salariés tous métiers confondus. La plupart des autres activités perdent des emplois, en particulier les débits de boissons (-46) et les hôtels (-57).
• Concernant la vente hors magasin, les commerces alimentaires sur éventaires et marchés résistent mieux (+5) que les autres activités de marchés. La vente à domicile est également relativement stable.

Des pertes d’emplois salariés importantes dans l’équipement de la maison et la banque

• Les activités de la beauté (soins et entretien corporels, parfumeries) se portent mieux que celles de la santé (laboratoires d’analyses médicales et pharmacies). À deux exceptions près, l’une au sein des activités de santé, les opticiens sont fortement créateurs d’emplois salariés (+36). L’autre au sein des activités de beauté, les coiffeurs font parties des activités les plus destructrices d’emplois salariés (-65).
• Parmi les « équipements de la personne », le commerce de l’habillement est l’activité qui détruit les plus d’emplois salariés (-50) alors que les autres activités de ce secteur disposent d’effectifs relativement stables, en légère augmentation (horlogerie, chaussure), ou en légère diminution (maroquinerie, pressing).
• En ce qui concerne la culture, le sport et les loisirs, les commerces de journaux et de papeterie sont en bonne santé (+34 emplois salariés). À l’inverse, les activités photographiques (-20) et les magasins de sports connaissent des baisses d’effectifs significatives (-34).
• L’équipement de la maison est l’activité qui perd les plus gros volumes d’emplois salariés : jardinerie (-27), électroménager (-34), meubles (-76) et bricolage (-105) sont confrontés à la révolution numérique qui se traduit soit par de la concurrence (Amazon notamment) soit par des changements de modèles internes. Toutefois, deux activités sont fortement créatrices d’emplois, les commerces en lien avec les nouvelles technologies (+71) et surtout le « commerce de détail d’autres équipements du foyer », qui regroupe des enseignes comme Maisons du Monde, CASA ou IDEES à Pont-Aven (+119).
• Les activités d’assurances (+33) et de courtiers d’assurance (+82) sont particulièrement créatrices d’emplois. En revanche, les agences immobilières en perdent (-29) et surtout les banques qui représentent les plus grosses pertes d’emplois salariés en Cornouaille (-359).

Publication

Une publication détaillée de l’écosystème commercial sera éditée au cours du premier semestre 2020. Elle décrira les dynamiques commerciales nationales et cornouaillaises.

Liens

Lien vers épisode 1 sur l’armature commerciale cornouaillaise : https://www.quimper-cornouaille-developpement.bzh/web-serie-sur-lecosysteme-commercial-cornouaillais-episode-1/

Lien vers épisode 2 sur les enseignes cumulant plus de 500 m² de surface de vente : https://www.quimper-cornouaille-developpement.bzh/web-serie-sur-lecosysteme-commercial-cornouaillais-episode-2/